Pourquoi la plupart des conseils en bourse sont faux

Dans le domaine des marchés financiers, 99% des informations que vous recevrez : conseils, actualités, tendances, cours du jour, « bull » ou « bear » market… sont du “bruit”.






Tout comme en physique, il faut alors savoir faire la différence entre le bruit et le signal. Le bruit c’est tout ce qui tentera de vous faire dévier de votre stratégie d’investissement. Le signal c’est la ligne de conduite que vous vous serez fixée et que vous devrez tenir fermement au long cours.
Il y a un célèbre adage qui dit “connaissance n’est pas savoir”. Il est encore plus vrai en bourse qu’en tout autre domaine. Concernant les marchés financiers, ce n’est pas parce-que vous avez lu, qu’on vous a expliqué ce qu’il fallait faire, que vous savez le faire, que vous l’avez “appris” et savez le mettre en pratique.
En bourse, les émotions viennent toujours contrecarrer la rationalité nécessaire à la bonne prise de décision. Puisqu’il s’agit d’argent, et donc finalement le bonheur (l’argent fait-il le bonheur, si oui jusqu’où ? ceci est une autre question...), l’émotionnel est toujours sous-jacent dans nos décisions d’investissement.
La pratique seule peut amener l’investisseur à se désensibiliser de la charge émotionnelle présente dans ses prises de décision. Pour quelqu’un qui fait du trading (pas de l’investissement), avoir lu qu’il faut mettre un ordre de vente stop après chaque ordre d’achat n’est pas suffisant. Si les cours viennent à rapidement le contrarier, il pourra avoir tout le mal du monde à admettre qu’une vente est inéluctable… la pensée magique (« wishful thinking ») dans ce cas-là opère à plein régime…
A contrario, lorsque vous mettez en pratique vos connaissances et de façon répétée, vous en retirez des enseignements que vous n’auriez pu obtenir autrement. C’est la partie “apprendre sur le terrain” ou “mettre les mains dans le cambouis”. C’est uniquement en expérimentant que nous concrétisons et consolidons la théorie que nous avons ingurgitée et stockée dans nos cerveaux, et que nous créons et rectifions en continu notre “savoir-faire”. 
Le conseil que les investisseurs reçoivent “ne vendez pas lorsque les cours sont bas” n’est assimilé que mis à l’épreuve de la pratique. Ce n’est pas parce-que vous le savez que vous l’appliquerez forcément en situation réelle. Si la peur (une des émotions les plus puissantes chez l’humain) prend le dessus sur la pure rationalité, vous vendrez à grande perte, on peut même dire « quoiqu’il en coûte ». Dans la nature humaine, quasiment tout vaut mieux que la peur (« plutôt mourir que ça »)…
La bourse est un jeu des nerfs. Avoir du sang froid est une qualité connue des investisseurs intelligents. Faire la différence à long terme entre le bruit et le signal est également une qualité que l’investisseur doit conserver s’il veut faire durer son séjour dans monde compliqué et fascinant des marchés financiers.
Vous définiriez-vous comme un “investisseur froid”. Avez-vous les capacités d’auto-contrôle nécessaires à une longue vie dans le monde de l’investissement en bourse ? Ou êtes-vous plutôt du genre émotionnel, auquel cas, pensez-vous à long terme avoir les moyens mentaux d’affronter la grande adversité que les marchés vous offriront à coup sûr?

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